Nos dirigeants ont t’ils perdu , à la fois le sens de la gravité, et celui de la responsabilité . A entendre et voir les rodomontades du premier d’entre eux , le locataire de l’élysée, quasi-propriétaire du trône , détenteur de droit divin de la pierre philosophale et de la science infuse, à voir de même le crêpage de chignons des deux péronnelles du principal parti d’opposition, ce combat de basse-cour entre deux poulettes pourtant pas nées de la dernière ponte , il est plus que jamais temps de ne plus se laisser bercer et berner par ces « politic people » encravatés, vantant les artifices surannés d’une coquille vide d’idées novatrices .
Comment ne pas être en pétard quand ces illusionnistes jacassent au quotidien leur surprise devant la crise financière et balbutient des plans de relance « miracles ». A la fin de cet été 2008 , la ministre des Finances gloussait de plaisir, en comptant sur ses doigts les points de croissance qui enorgueilliraient le blason du premier d’entre nous , et tireraient définitivement l’hexagone de sa torpeur décadente , fruits de la politique munichoise capitulatrice de ses incapables prédécesseurs.
La réalité a rattrapé les premiers de la classe , qui ont feint de ne voir arriver le boomerang du libéralisme effréné , de cette mondialisation dérégulée sans foi ni loi . Quand la masse financière , accumulation de montages financiers acabradabrantesques , de « produits » aussi « toxiques » qu’opaques , représente plusieurs fois la richesse réelle produite à travers le monde , et que les premiers jours d’automne ont vu exploser en plein vol le système de la poule aux œufs d’or , la parades de nos politiques fût de trouver au triple galop un bouc-émissaire livré en pâture à la vindicte populaire . Ils se sont bousculés pour tirer à boulets rouges, sur les banquiers, qui, loin d’être des « oies blanches « méritent de partager l’opprobe avec ces dirigeants dont l’impéritie n’a d’égale que l’irresponsabilité .
Gouverner, c’est prévoir . Dans le cas présent , tirer les cartes chez un quelconque marabout , lire dans le marc de café , ou consulter le signe astral de la première dame de France , n’aurait eu un résultat plus catastrophique . Face à ce désastre, ces « Ponce Pilate « auraient pu faire profil bas , ravaler la morve de leur égo surdimensionné .Que nenni , ils ont parasité écrans et radios , tel Robin de Loxley quittant sa forêt de Sherwood, pour clamer sans honte et sans retenue , qu’ils allaient rendre aux pauvres , ceux qui le sont déjà et ceux qui vont le devenir dans les prochains mois , les miettes d’un gâteau dont les nantis avaient déjà englouti la quasi –totalité , paquet fiscal oblige .
Il n’y a rien à espérer de cette classe politique . Les citoyens doivent prendre leur devenir en mains . Chacun à le droit, mais aussi le devoir , de prendre des initiatives, légales et non violentes , afin de contraindre nos réprésentants à mettre en œuvre la politique que nous leur soumettrons . En tant que consommateur , nous pouvons et devons influer de telle façon que l’avenir de nos enfants, de la planète , soit plus harmonieux , plus équilibré . Il faut s’imposer la réflexion de savoir ce qui est utile ou pas , indispensable ou pas, retrouver une solidarité active , une connivence , l’ acharnement et l’envie d’appartenir à un groupe
Chacun trouvera ce qui lui semble le plus urgent . Les uns s’imposeront un coût supplémentaire pour une maison ou un véhicule écologique , éviteront les déplacements inutiles , consommeront des légumes de saison produits localement ,d’autres pétitionneront auprès des maires pour obtenir des pistes cyclables, organiseront du covoiturage , s’intéresseront aux chaudières à bois , d’autres , plus militants encore , boycotteront les produits non équitables , harcèleront « paisiblement « les décideurs
A chacun sa manière ……………………….aux armes citoyens , que le sang impur de la vanité, la cupidité , le culte de l’éphémère , abreuve nos sillons .
dominique nov 2008