Un jour, une épouse vient se plaindre au moine Mokusen de l’esprit étriqué et de l’égoïsme de son époux. Le moine rendit visite à celui-ci et lui dit, en montrant son poing fermé :
- Si ma main restait sans cesse ainsi fermée, que dirais-tu d’elle ?
- Qu’elle est difforme, répondit-il.
- Et si ma main restait toujours ouverte comme cela, demanda le moine, en montrant sa paume et ses doigts bien écartés.
- Qu’elle est, là-aussi, difforme…
- Alors, que penses-tu de ta propre vie, et de ta manière de te comporter avec Madame ?
L’époux comprit qu’il était comme un poing fermé qui ne voulait rien donner. Sans tomber dans l’excès inverse, il devint beaucoup plus cordial et souriant à la grande joie de sa femme.
Eclairage :
Nous sommes parfois trop ouverts avec les autres, parfois trop fermés. Trouver la juste attitude, s’adaptant à la personnalité de chacun, fait partie de l’art de vivre…